CAMILLE TISSOT PRECURSEUR DE LA TELEGRAPHIE
De gauche à droite, au pied de la cale ronde sur le port du Rosmeur,
à Douarnenez, que photographia jadis Camille Tissot, Michel Balannec,
Christelle Sochal-Tissot et Jean-Luc Fournier.
Né à Brest le 15 octobre 1868, Camille Tissot, précurseur oublié de la TSF, décède à Arcachon, en 1917. Le nom de ce marin savant
était tombé dans l’oubli. Seule une petite rue, à Brest, gardait trace du passage du marin... Jusqu’à ce qu’un trio de passionnés se lance sur les traces de ce génie méconnu. En reprenant
les travaux de Branly, avec qui il coopéra, et en concurrence directe avec Marconi, Tissot fut l’un des premiers en France à se livrer à l’étude de la télégraphie sans fil (TSF). C’est
lui qui dota la Marine nationale de ses premiers appareils. Le 3 août 1898, il réalise une liaison radio maritime entre le vaisseau Borda et le sémaphore du Parc-au-Duc (emplacement
actuel du jardin de la préfecture à Brest). L’année suivante, entre le phare du Stiff, à Ouessant, et celui de Trézien, il effectue la première liaison radio entre l’île et le continent.
II fut aussi l’initiateur de la première liaison radio française en mer.
Trois personnes, Christelle Sochal-Tissot, arrière-arrière-petite-fille de Camille Tissot, Jean-Luc Fournier, un passionné de
radios anciennes, et Michel Balannec, vice-président de l’association de défense du patrimoine maritime Treizour, à Douarnenez, ont décidé de rendre justice au marin savant. À l’origine
de cette aventure, Jean-Luc Fournier qui a découvert un jour un petit livre signé Camille Tissot. Dès lors, le marin brestois s’est donné pour mission de retracer la vie et les
expériences du savant. Michel Balannec poursuit le même but depuis 1995.
L’aide de la famille Tissot
Mais il fallait un petit coup de pouce du destin. « Et puis, un jour, le miracle, raconte Jean-Luc Fournier. Je reçois un message de Christelle Sochal-Tissot,
l’arrière-arrière-petite-fille du marin savant ». Elle lui fournit manuscrits et photos, via internet, avec l’aide de la famille Tissot qui aspire depuis longtemps à réhabiliter le nom de
leur ancêtre.
Depuis, le trio de passionnés a bien avancé. Demain, une exposition sera visible à Brest dans le cadre des portes ouvertes de l’École navale. On la retrouvera en juillet, lors des Fêtes
maritimes de Brest 2008. Et récemment, le nom de Camille Tissot a été inscrit au cénotaphe de la pointe Saint-Mathieu, à Plougonvelin. Une stèle pourrait également être érigée en son
honneur près de la préfecture maritime, à Brest, sur le lieu des premières liaisons radio.
Les travaux du commandant Tissot sont sur le site
www.camille-tissot.fr
Noël Le Hénaff
Source: Télégramme de Brest du vendredi 9 Mai 2008
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